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Soirée du SIS (St Etienne Institut du Sein) du 07/04/2022 à St Etienne

 

Soirée du SIS (St Etienne Institut du Sein) du 07/04/2022 à St Etienne

Devant une cinquantaine de participants (oncologues, radiothérapeutes, chirurgiens, radiologues, infirmières, manipulatrices radio, orthopédistes et kinés) Dr Pierre Villard (président du SIS) a présenté le SIS. C’est une association de professionnels réunis pour faciliter la vie des patientes. Une coordinatrice de parcours s’occupe des patientes, les rassure et leur propose des ateliers (socio-esthétique, socio-coiffuremarche nordique, yoga, sophrologie, éducation à la santé kiné, rose Pilates….). Dernièrement, un partenariat a été signé avec l’association du Dr Janin « À chacun son Everest ».

Dr Suzanne Lima (chirurgien sénologue au CHU St Etienne) est intervenue sur les dernières actualités en chirurgie. Il y a une vraie attitude de désescalade chirurgicale dans le cancer du sein. Le curage axillaire est de moins en moins réalisé, même si le ganglion sentinelle est macrométastasé.  Le traitement s’oriente de plus en plus vers une chimiothérapie néo-adjuvente puis chirurgie dans un second temps avec ablation du ganglion sentinelle lorsque cela est possible. Par contre, les séquences inversées (chimiothérapie, radiothérapie puis chirurgie avec souvent reconstruction immédiate) ont tendance à être abandonnées.

Dr Olivier Collard (Oncologue, Hôpital Privé de la Loire) a ensuite enchainé avec les nouveautés en traitements médicaux (chimiothérapie et thérapie ciblée). Il a surtout évoqué comme le Dr Lima la nouvelle orientation vers ces chimiothérapies néoadjuvantes pour certaines tumeurs localisées (HER2+++, triple négatif). À chaque tumeur, il existe un protocole avec des molécules différentes. Il a insisté sur la signature génomique (test Oncotype utilisé à St Etienne) pour la patiente ménopausée RH+ HER-  N+ (1à 3+). Si la signature est basse, elle n’aura pas de chimiothérapie adjuvante. Beaucoup de nouvelles molécules aux noms très compliqués ont été citées…

Dr Omar Jmour (Oncologue-radiothérapeute CHU St Etienne) a ensuite pris la parole pour évoquer les actualités en radiothérapie sur St Etienne. Dans le traitement conservateur du cancer du sein, la radiothérapie est automatique. L’irradiation axillaire est réservée aux patientes avec un ganglion sentinelle macrométastasé quand il n’y a pas eu de curage axillaire. La radiothérapie se dirige de plus en plus vers l’hypofractionnement : moins de séances avec une dose plus importante par séance. Il est utilisé pour les traitements conservateurs, chez les femmes de plus de 50 ans, N0 avec une exérèse complète de la tumeur (tumeur inférieure à 5cm). Il y a moins d’effets secondaires après radiothérapie hypofractionnée, en particulier moins de radiodermites. Une étude est en cours à St Etienne pour les patientes opérées d’un carcinome canalaire in situ de bas et moyen grade : radiothérapie vs pas de radiothérapie avec une surveillance. Il existe beaucoup de critères d’inclusion et d’exclusion ce qui rend l’intégration de patientes compliquée.

Pour finir, Jean Claude Ferrandez (Kinésithérapeute)a présenté le traitement kinésithérapique tout au long du parcours de la patiente. La place du kinésithérapeute peut commencer en pré-opératoire (déjà réalisé en région parisienne), en post-opératoire (récupération des amplitudes de l’épaule, travail des cicatrices, des cordes axillaires, du lymphocèle…) en fonction de notre bilan. On ne fait que ce qui a besoin d’être fait. Mr Ferrandez a aussi parlé du traitement des lymphoedèmes, de la rééducation pré et post reconstruction et pour finir de la place de l’activité physique adaptée tout au long des traitements.

Beaucoup de professionnels se sont émus de ne pas trouver de rendez vous kinésithérapique rapidement. Le recours au réseau de l’AKTL (Association française des masseurs-kinésithérapeutes pour la recherche et le traitement des atteintes lympho-veineuses)  prend alors tout son sens pour trouver un kinésithérapeute formé.

Les questionnements entre les diverses corporations furent riches. Cette soirée a permis de créer du lien entre les différents acteurs traitant la pathologie du cancer du sein. En espérant que suite à cette réunion, les conseils donnés à la patiente seront unifiés et que cela présage de nouveaux échanges fructueux pour le bien de la patiente

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